« Les Have not » Version Concert 2017/2018
Concert de Théâtre musical…Musique / Poésie /Théâtre
Création et interprétation musicale : Fred Meyer (Guitare éléctrique) Mag Mooken (Percussions) Voix et jeu : Florence Meier et Renaud Rocher 
Textes : Renaud Rocher Mise en scène : Florence Meier
Télécharger le dossier ici : have not
Les « Have not », ce sont un guitariste et un percussionniste, une comédienne et un comédien qui portent sur scène la parole et les sentiments de citoyens. C’est une création artistique, musicale et poétique créée à partir des témoignages d’habitants des quartiers populaires de la région lyonnaise et des alentours…recueillis sur plusieurs mois par la Cie « La parole de » et la Maison des Passages sur le thème de la dignité
Les textes mis en voix et en corps traduisent le regard critique, plein d’humour, d’insolence et de colère, d’habitants qui sont confrontés dans leur quotidien à des situations humiliantes ou qu’ils considèrent comme des atteintes à leur dignité. Ces récits intimes deviennent poèmes de révolte, expression d’une parole collective et incarnation d’une dignité bafouée. Ils sont un appel à la liberté et à l’égalité. L’acte artistique théâtral et musical devient alors le lieu d’un partage, d’un engagement : celui de faire entendre ces voix, ici et ailleurs.
« Si j’écris c’est pour que ma voix vous parvienne Voix de chaux et sang voix d’ailes et de fureurs Goutte de soleil ou d’ombre dans laquelle palpitent nos sentiments. » André Laude
La création musicale des « Have Not » puise dans plusieurs styles musicaux dans une esthétique globale plutôt rock allant du punk type Clash « Police on my back » aux riffs heavy-metal type « Rage Again The Machine », passant d’une guitare blues lancinante a un reggae-dub , d’un groove funky à une tourne de percussion orientale et par quelques loop éléctro-indus.
Le duo guitare électrique/batterie-percussion propose ainsi un mini-combo dont le son peut s’enrichir de boucles préenregistrées ou faites en direct, donnant plus d’ampleur au son et en variant les textures.
Chaque tableau à une ambiance musicale bien définit en interaction avec le texte dont elle vient tantôt souligner le propos, le mettre en scène sous forme d’habillage sonore ou au contraire s’y confronter quitte à en brouiller les codes en créant ainsi un autre niveau de lecture.
Sur scène les comédiens parlent, témoignent. Les musiciens improvisent, font vibrer les corps et les cœurs. Quand la musique traduit l’intensité des émotions et des sentiments éprouvés, la guitare se met alors à parler… Le texte, le jeu et la musique se complètent, se mêlent pour mieux saisir ce qui a été vécu, ressenti extérieurement comme à un niveau beaucoup plus intime. Le récit devient poème, chant, gestes, regards, sons, mélodie, rythme, cris. Le spectateur est alors témoin : il entend, voit, ressent, s’interroge..
Les « Have Not » Création 2013 Théâtre témoignage et Musique à partir de 20 histoires vraies / Les « Have Not » « ceux qui n’ont pas/ceux qui ont peu » est en référence à un mouvement aux USA de personnes vivant dans la précarité.
Extrait « R : Je suis Antoine, 35 ans, demandeur d’emploi. Je me suis présenté dans une chaîne de vente par correspondance pour un poste de réceptionniste des commandes par téléphone. J’ai soigné ma tenue autant que possible pour cette occasion. Je vais à l’entretien. J’entre dans le bureau où j’ai RDV. La préposée au recrutement me regarda des pieds à la tête et me dit tout simplement : K :Non, ça ne va pas ! R : Ce fût bref… »
Les Auteurs : Abdela, Amel, Daouia, Farida, Fatna, Marie-Thérèse, Nadifa, Nathalie, Saïd, Saida, Simona, Sonia, Sylvie, Zohra, Zoubida (Habitants de Lyon, de Pierre Bénite, et de Chambon Feugerolles).
La Cie « La Parole de », la Maison des Passages, et le Collectif Paroles de Femmes vous propose la création collective d’une pièce de théâtre sur les indignations des habitants de quartiers populaires face à des situations d’humiliations et de non-respect. Humiliation de s’être subitement senti « pauvre », « laid », « débile », « mal né », « de n’avoir pas eu les mots », « de n’avoir pas connu les codes », « de n’avoir pas eu le courage de répondre », et d’avoir vu que « les autres », tous les autres, voyaient cette faiblesse.
Le partie pris de mise en scène a été de mêler humour, insolence et tragique : le Théâtre comme un acte pour la dignité et le respect du genre humain.
Le sujet : L’humiliation, que nous avons tous rencontrée à un moment ou un autre de notre vie n’est pas une émotion, c’est une blessure. Elle nous interroge sur notre personnalité : Pourquoi ai-je subi cela sans réagir ? Elle nous interroge également sur notre place dans le monde. L’humiliation se présente comme un révélateur des paradoxes qui traversent notre société.
La musique : « Quand tu improvises, tu es la musique que tu joues, car la musique te porte et quand tu improvises avec d’autres tu joues l’autre, tu deviens l’autre… C’est une histoire d’amour. L’instantanéité donne à l’improvisation une valeur intrinsèque de vérité, de risque, et de ratage parfois. Quand tu improvises, tu ne peux pas tricher. Tu choisis, tu sélectionnes parmi les possibles, il y a une telle fragilité. L’improvisation est une musique humaine, qui suppose la confiance en l’autre. » Joëlle Léandre, juillet 2011.
L’écriture du texte : Une vingtaine d’ateliers hebdomadaires gratuits ont été mis en place pour une quinzaines de participants (habitants des 1er, 5éme, 8éme et 9ème de Lyon, de Chambon Feugerolles, Pierre Bénite, Saint Etienne et Villeurbanne. Après entretiens, discussions et écriture des scénettes, accompagnée par Mireille Grange du Collectif Paroles de Femmes, et Florence Meier, metteur en scène de la Cie La Parole de, une vingtaine de scénettes ont été choisi et répété par les comédiens et musiciens de la Cie. (L’ensemble des scénettes ont fait l’objet de l’édition d’un livret distribué lors de chacune des représentations.)
Les représentations : Deux représentations dans le cadre de « Tout’l’monde dehors » en Juillet 2013 et une représentation à la Salle Genton (Lyon 8ème en Décembre 2013
Le financement : Ce projet a été financé par la Ville de Lyon, la Région Rhône Alpes, l’Etat (ACSE). C’est une production de la Maison des Passages.
